Leçon 3 : La jeunesse consciente : Dans l’accomplissement de la salât
- Sagesse du Mahdi
- février 22, 2025
- Les 30 leçons de la J.C.D.I.
La Salât : Un Acte d’Obéissance
Cependant, Allah ne se limite pas à évaluer l’acte en surface. Il va plus loin et pose une question fondamentale : « Pourquoi décides-tu d’accomplir la Salât ? »
Cette interrogation, bien qu’essentielle, échappe à toute réponse universelle ou standardisée. Elle exige une introspection profonde et sincère, car elle relève d’un dialogue intime entre le serviteur et son Seigneur. Cette réflexion amène à une prise de conscience fondamentale : accomplir la Salât, c’est avant tout exécuter les ordres de son Seigneur.
Ainsi, la question « Pourquoi décides-tu d’accomplir la Salât ? » renvoie à une exploration des bienfaits que la Salât insuffle en toi. Si l’on pousse cette réflexion plus loin, notamment dans une étude approfondie, on découvre que la Salât, pour un jeune, est une ancre spirituelle dans ce monde éphémère. Bien qu’il évolue dans ce monde en pleine jeunesse, travaillant dans des entreprises, offrant des services, ou encore s’engageant dans des ateliers et autres activités génératrices de revenus pour satisfaire ses besoins matériels, il doit se rappeler que ces occupations ne sont que des attraits du Bas Monde.
Lorsque l’âme se sépare du corps, c’est-à-dire au moment de la mort, rien de tout cela ne l’accompagne dans sa tombe, à l’exception de la manière dont il aura accompli ses œuvres, même au milieu des attraits de ce Bas Monde. Par exemple, celui qui travaille avec droiture, qui rémunère équitablement ses ouvriers, qui s’acquitte fidèlement des responsabilités qui lui sont confiées, et qui, dans toutes ses activités, agit selon les préceptes divins, récolte des bienfaits (Hassanat) durables. Ces Hassanat, fruits de son comportement juste et de ses œuvres droites, seront ses véritables alliés dans sa tombe.
Ainsi, les belles actions et la manière dont l’individu gère ses engagements terrestres constituent un capital spirituel inestimable qui transcende le monde matériel pour lui servir au-delà de cette vie.
- La Salât : Une Soumission Sincère
Cette question, « Pourquoi décides-tu d’accomplir la Salât ? », nécessite une réponse individuelle, car chacun doit y répondre personnellement : la Salât lui permet, lorsque le jeune est confronté aux attraits de ce Bas Monde, lesquels encombrent souvent sa vie parce qu’ils sont nécessaires (comme les entreprises, les services et autres occupations), de prendre un moment pour se détacher de ces préoccupations et le consacrer à l’adoration de mon Seigneur.
Dans cet acte d’adoration, il commence par demander l’assistance et l’audace à travers le Liham, avant de faire le Takbir al-Ihram en prononçant l’expression « Allahou Akbar », pour attester devant Allah qu’aucune autorité ne peut exister à mes yeux en dehors de Lui.
Ensuite, il s’incline dans le Roukouh (inclinaison), afin d’attester Sa Suprématie et de reconnaître que il n’est rien d’autre que Son humble serviteur. Ce geste symbolise sa soumission complète à Sa grandeur. Puis, il se prosterne dans le Soudjoud (prosternation), posant son front sur la terre. Ce geste est d’une immense signification : il témoigne que cette même terre où il pose ses pieds pour travailler et accomplir ma mission sur Terre est également le lieu où il doit manifester mon abandon total au Seigneur.
La prosternation que il fais montre que il reconnait qu’Il est le véritable Possesseur, tant de sa personne que de cette terre où il s’agenouille. Ainsi, c’est devant Sa Majesté qu’il se prosterne, pour attester qu’Il est le seul digne de toute Suprématie. Par cet acte, il se rapproche de Lui et s’efforce de s’éloigner de l’égoïsme, car Lui seul détient la vraie grandeur. En s’inclinant et en se prosternant, il témoigne que il ne peut être égoïste, car il ressent Sa Présence et Sa Puissance. C’est pour cela que il se prosterne devant Lui et L’implore d’accepter cette adoration.
C’est ainsi que le Créateur, dans Sa Miséricorde, acceptera qu’il a véritablement répondu à cette question : « Pourquoi décides-tu d’accomplir la Salât ? »
Par ailleurs, si tu es jeune et que tu observes scrupuleusement ces cinq prières obligatoires (Soubh, Zouhr, Asr, Maghrib et Icha) en y ajoutant les prières surérogatoires comme le Safa et le Witr, Allah te libérera des considérations malsaines et te comptera parmi Ses serviteurs obéissants. Il te considérera comme celui qui accomplit ses devoirs envers Son Seigneur avec sincérité et dévotion.
3.L’Importance de l’Intention dans la Salât : Un Dialogue Intime avec Allah
Au moment de sa Salât, le jeune répond à son Seigneur à cette question essentielle : « Pourquoi décides-tu d’accomplir la Salât ? ». Cette réponse émerge directement de son cœur. Toutefois, d’autres personnes peuvent avoir des interprétations différentes dans leur Salât. C’est pourquoi il arrive que deux personnes accomplissent la Salât simultanément, mais que chacune en ait une interprétation personnelle. Cette divergence d’interprétation peut même amener Allah à rejeter la Salât de l’une d’elles, malgré le fait qu’elles aient prié ensemble. La raison en est que la vision ou l’intention qu’elle a présentée dans sa Salât n’a pas satisfait son Seigneur.
C’est pourquoi, lorsque Allah ordonne d’accomplir la Salât, Il veut que l’on sache pourquoi on a choisi de la réaliser. Cette compréhension doit aller au-delà des paroles prononcées : elle doit se traduire par des actes concrets et une intention sincère, sans limite. Si cette interprétation de la Salât, accompagnée d’actes et d’une intention pure, est présentée devant Allah (SWT), Il l’accepte. Et lorsque Allah accepte ta Salât, tout ce qui pourrait t’empêcher de te rapprocher de Lui, c’est Lui qui te protège de ces obstacles. Comme le Coran le souligne : « En vérité, la Salât éloigne des turpitudes et du blâmable » (Sourate Al-Ankabut, verset 45).
Ainsi, choisir de suivre la voie de la droiture repose sur une base fondamentale : comprendre pourquoi l’on décide d’accomplir la Salât. Cette prise de conscience marque le début d’une réorganisation de la vie de l’individu en fonction de ses devoirs envers Allah.
Cette organisation spirituelle trouve également un écho dans une autre recommandation divine : le Sawm (le jeûne de Ramadan). En étudiant cette pratique, on constate que reformuler son intention de jeûner crée une intimité intense entre le serviteur et son Seigneur. De plus, la même question que celle posée pour la Salât se pose ici encore : « Pourquoi décides-tu d’accomplir le jeûne ? »
Cette question, bien qu’essentielle, n’a pas de réponse universelle ou standardisée. Elle appelle une introspection sincère, car elle relève d’un dialogue intime entre le serviteur et Son Seigneur.
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